Quand Maya n'est pas une abeille ni un peuple, elle est une planète.
Quand les extra-terrestres ne sont ni petits ni verts, ils sont une espèce de croisement entre le serpent et la loutre.
Les gentils sont comme à l'accoutumée un vieux sage et un jeune intrépide amoureux d'une jolie bêcheuse.
Frédérique Lorient -que je découvre avec ce texte- réussit allègrement l'exercice de style estampille de la collection Soon, à savoir : amener le lecteur à réfléchir sur l'impact que les agissements de l'humain peuvent avoir sur le reste du monde.
Ce livre est la version accessible à un jeune lecteur du "monde selon Monsanto", une oeuvre de science fiction particulièrement bien écrite et absolument captivante.
C'est aussi une belle allégorie de la colonisation à outrance et du génocide indien, soulignée subtilement par cette belle citation en exergue:
"Tout ce qui fait le pouvoir de l'univers se fait dans un cercle.
Le ciel est rond et j'ai entendu dire que le terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi [...] Le soleil s'élève et redescend dans un cercle. La lune fait de même et tous les deux sont ronds. Même les saisons forment un grand cercle dans leurs changements et reviennent toujours où elles étaient.
La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance, jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où le pouvoir se meut."
Black Elk, chef sioux de la tribu des Oglalas
(Pieds nus sur la terre sacrée, T.-C McLuhan)
J'émets une petite réserve sur la fin trop attendue, mais je vais de ce pas me replonger dans quelques Barjavel de mes vingt ans.
Apocalypse Maya, Frédérique Lorient, éditions Syros, collection Soon
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