Jeune adolescente, ma première lecture de L’Écume des Jours m'avait profondément marquée. Je m'en souviens comme du texte qui m'a donné envie de comprendre la technicité de la langue, qui m'a offert un monde dont je soupçonnais l'existence mais dans lequel je n'avais jamais vraiment plongé: la poé-sie et -tique.
J'y étais entrée toute entière, pétrie de mon innocence d'alors.
J'ai pris un nouveau bain quelques années plus tard et une once d'innocence en moins. Même effet, quelques degrés de compréhension en plus, mais il n'en demeurait pas moins une douceur enveloppante, voilant l'atrocité du dénouement.
Le lire une fois encore aujourd'hui me l'a rendu presque inacceptable. Je me suis laissée encore emportée par la virtuosité de l'écriture, mais je n'ai été emprunte que de la noirceur du fond.
De la douce écume couvrant la confiture qui cuit, je suis passée à l'écume qui file au coin de la bouche malade.
L’Écume des Jours, Boris Vian, édition de la Bibliothèque du Temps Présent
J'en garde le souvenir émue de ma lecture passionnée d'adolescente, et je ne l'ai pas (encore) relu...
RépondreSupprimerA voir donc, très bonne soirée, Stéphanie !
La troisième fois, donc, ne fut pas la bonne au bon moment.
RépondreSupprimerCe fut le premier livre qui me donnât envie d'en lire d'autres
j'ai constaté, étonnée, qu'il est au programme des lycéens cette année je crois, ou alors je confonds, en tout cas il y a aussi 1984, bref, tu sais cela mieux que moi
je l'ai lu ado et n'en garde aucun souvenir...
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