Frugal, c'est un mot qui revient souvent dans 1Q84.
Ce texte est un miracle. Un rêve, une douleur, des questionnements, de la philosophie et des repas frugaux.
Je ne peux rien te dire de l'histoire. D'abord parce que je n'en ai lu que les deux premiers livres pour l'instant, et ensuite parce que c'est une histoire qui ne se raconte pas. Sauf les repas frugaux.
Un repas frugal ici, c'est une tranche de jambon sur le pouce, une tomate et une pomme ou un yaourt.
Chez Murakami, la préparation d'un dîner frugal c'est ça:
"Il mit de l'eau à chauffer dans une grande casserole, et, en attendant qu'elle frémisse, il ébrancha les haricots de soja, puis les saupoudra de sel sur la planche à découper, bien uniformément. il les plongea ensuite dans l'eau bouillante.
[...]
Tengo éminça finement une bonne quantité de gingembre. Puis il coupa du céleri et des champignons en julienne, hacha menu de la coriandre. Il décortiqua les crevettes et les rinça à l'eau du robinet. Il les étala sur du papier absorbant, les ordonna soigneusement, l'une à côté de l'autre, comme une rangée de soldats. Une fois les haricots de soja cuits, il les sortit de la casserole, les mis dans une passoire et les laissa refroidir. Après quoi il mit sur le feu une grosse poêle à frire, y versa de l'huile de sésame blanc qu'il répartit uniformément et y fit revenir le gingembre à feu doux.
[...]
Il mit le céleri et les champignons dans la poêle, monta le gaz au maximum et mélangea le tout à l'aide d'une spatule en bambou, en agitant légèrement la poêle. Il assaisonna sa préparation d'un peu de sel et de poivre. Quand les légumes commencèrent à s'attendrir, il ajouta les crevettes égouttées. Il remit encore du sel et du poivre puis versa un petit verre de saké. Il ajouta rapidement de la sauce soja et enfin parsema le tout de coriandre."
Source image internet |
1Q84, livre 2, Haruki Murakami, éditions Belfond, traduction Hélène Morita
Alors, Verdict ?
RépondreSupprimerDe la recette - pas du bouquin.
Tu ne peux pas écrire ça et nous faire saliver sans avoir essayé et pris une photo du déli(t)(ce).
Mon cher Bison,
Supprimerdes recettes en images, il y en a quelques unes de mon cru ici: lejardinduvent.blogspot.com (mot clé "recettes"), celle-ci j'ai bien l'intention de la tester, mais je dois attendre pour ça que mon goûteur soit en état de goûter.
Patience, ça risque de prendre un peu de temps.
Voilà, exactement,entre autre et parmi des milliers d'autres choses, ce qui m'a chaviré dans ma première découverte de cet auteur ( dans kafka sur le rivage...). Mais ça...
RépondreSupprimerEntre autre et parmi des milliers de choses, exactement
SupprimerCet auteur m'exaspère au plus haut degré ! Dès que j'ouvre un de ces livres, je ne peux plus le lâcher ... mais je ne sais plus lequel j'ai lu, ou celui que je n'ai pas lu : c'est toujours la même histoire, avec quelques variantes. Il m'angoisse, c'est un autre monde, trop dur ... Bref, pour moi, Murakami, c'est fini !
RépondreSupprimerC'est un monde à part, dans lequel on peut ne pas se sentir à l'aise, c'est vrai.
SupprimerJ'ai fini hier soir "Tangente vers l'est" et aussitôt je m'y suis remise, j'ai compris pourquoi tu parlais de le lire et le relire: j'ai adoré et j'ai voulu rester encore un peu avec Aliocha et Hélène, ne pas les quitter brusquement, parcourir encore les couloirs du Transsibérien à leur côté !
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