dimanche 3 novembre 2013

Ticket

C'est assez simple, en fait...ça commence par une histoire d'huîtres à huit heures du matin, suivent un homard et des rames, pour finir au bord de la mer.

Entre deux, il y a de l'amour, du désamour, de l'amitié, de la haine, du théâtre, de la musique, des regards et des  bretzels. Des corbeaux aussi. Quoi tu comprends rien... c'est pourtant pas si difficile, regarde:
"Un usager insensible peut parfaitement trouver son trajet monotone. Il passe son chemin un chaperon sur les yeux, sans goûter la poésie d'une infiltration nouvellement apparue, sans s'intéresser à la menace d'un dégât des eaux, ignorant que le métro à l'âge de ses galeries.
Les gens ne regardent pas autour d'eux. Ils ne font d'ailleurs pas plus attention à la coiffure de leurs femmes qu'au fait qu'elles se soient rasé la moustache. C'est peut-être un problème d'éducation. On passe à côté de sa vie."
Ah pardon, tu n'avais pas tilté pour le métro...le titre, le "ticket", les rames ça suffisait pas.

Bon.

Alors soyons plus académique. Il s'agit d'un livre d'un jeune auteur qui comme son personnage principal est une voix: il est acteur et double les films étrangers. (C'est chiant en fait, hein quand c'est un peu académique).
Le style de Stéphane Ronchewski oscille entre la poésie surréaliste et le dialogue de série télé, et crois-moi cela donne un mélange très drôle et aéré, alors que c'est un livre finalement très pessimiste. Cette écriture très moderne se croque à pleines dents...et pas seulement parce qu'il y est beaucoup question de nourriture.

Au fil des pages, me sont revenus en mémoires quelques passages des Poissons ne connaissent pas l'adultère de Carl Aderhold, on y retrouve cette belle idée que de jolies choses sont possibles dans les transports en commun. Très vite le sens des réalités refait surface et engloutit les jolies choses tant espérées.

Je remercie Babelio et les éditions de la Martinière de m'avoir permis de découvrir cet auteur au nom pas très facile à retenir mais que je vais suivre attentivement.

Pour Invalides changer à Opéra, Stéphane Ronchewski, éditions de la Martinière

1 commentaire:

  1. Je n'ai pas de tickets de métro (en fait, j'ai un abonnement annuel), pas sur que j'ai gouté de homard dans ma vie (pourtant, j'en pincerai), mais je regarde des films étrangers.
    Cela peut fonctionner aussi, pour comprendre cette histoire ?

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...