mercredi 4 avril 2012

Léonard

Tu te souviens, j'avais eu une histoire avec Michel-Ange, à Constantinople. Cette fois, c'est son rival que j'ai rencontré.
Moins de poésie dans les mots de Sophie Chauveau, mais comme Mathias Enard elle t'emmène à la rencontre d'un homme.
Et quel homme. Léonard de Vinci, le génie. Dépravé, et génial.
De bouges en coulisses royales, ce livre te balade dans l'Italie de la Renaissance, du faste et de la peste.
On y  apprend un homme obsédé par son corps, obsédé par son art, obsédé par la science, obsédé par sa capacité d'invention.
"Inachevée, sa vie, comme sa Bataille d'Anghiari, comme sa si chère statue équestre, comme La Cène dont tous les voyageurs lui disent qu'elle a été ravagée par une inondation, comme ses canaux tracés, ses palais jamais édifiés, ses inventions à jamais au secret de ses carnets. Sa machine à voler, son plus cinglant échec. Son pire regret."
Tu comprends qu'il ne reste malheureusement que quelques miettes de son oeuvre.
Mais quelles miettes.


L'obsession Vinci, Sophie Chauveau, éditions Folio

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