vendredi 13 avril 2012

Trete trete trete trete

Tu l'entends là, ce bruit qui te berce?

Trete trete trete tretetete

C'est parce que tu es dans le Transsibérien, c'est ça ce bruit.
Ben si, regarde il y a Aliocha là-bas, recroquevillé contre la vitre arrière du dernier wagon. Il regarde sa vie s'eloigner.

Trete trete tretete

Ici il y a Hélène, qui fume. Et dans son cagibi, la provodnitsa (la gentille, celle de l'autre bout, la blonde, ce n'est pas la même chose...) qui remplit le samovar.

Trete tretete trete tretete tretetete

C'est quoi ces cris et ces bruits de portes de cabines qui s'ouvrent et se ferment?
Ah c'est le lac. Le Baïkal.
Regarde.
"[...] lac infini, les rives en pente douce, les hameaux de villégiatures déserts, les isbas de bois, le rivage si proche sans la moindre vague, à peine un clapotis, on capture tout ce qu'on peut pendant que le lac demeure visible, et s'étire, velouté, lisse, miroir du ciel, pas une ride sur l'eau, seule une barque solitaire quasi immobile dans le soir qui tombe [...]"

Tretete tretete trete trete tchou hou






Tangente vers l'est, Maylis de Kerangal, éditions Verticales, collection Minimales 



5 commentaires:

  1. le nom de la coll. et de l'éditeur me plaisent déjà
    en voiture !!

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  2. Réponses
    1. ^^ %=) en plus j'ai le blues du froid d'avril, ça m'ira

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  3. Tu es la première à me donner vraiment envie de lire ce livre, je note !

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  4. J'aime bien aussi ce " Trete trete tretete "...

    Je me souviens d'un bouquin où le train faisait " Teuf-teuf-teuf "...

    ça doit dépendre de la locomotive !

    5 minutes d'arrêt : un excellent billet qui m'a donné envie de découvrir le livre.

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