mercredi 31 décembre 2014

Trente-sixième dessous

Tu aurais bien attendu le 36 du mois pour écrire sur ce livre. Tu aurais pu le lire 36 fois que ça n'aurait rien changé. Tu t'es presque fâchée avec ta libraire à cause de ce livre quand il t'a semblé tout naturel de lui avancer que les personnages n'avaient pas vraiment de consistance et que les dialogues manquaient de profondeur. Elle avait beaucoup aimé. Tu as essayé de te rattraper en lui disant que certes l'idée était originale mais peut-être mal exploitée...ne serait-ce que les noms des personnages, clichés jusqu'au bout des lettres. Elle souriait jaune. Tu l'as achevée en comparant Marie-Sabine Roger à Barbara Constantine. Son idole.

Tu remercies Priceminister et les Editions du Rouergue de t'avoir envoyé ce livre et fait prendre conscience d'une chose: il faut tourner 36 fois sa langue dans sa bouche avant de donner son avis sur une lecture.

trente-six chandelles, Marie-Sabine Roger, Editions du Rouergue

dimanche 21 décembre 2014

SI

Le voyage dans le temps, passé ou futur a déjà fait l'objet de nombreuses expériences littéraires et cinématographiques. Tentant et fascinant, il est néanmoins particulièrement risqué de s'y perdre en anachronismes et erreurs historiques. Une des façons de contourner l'écueil est de l’utiliser et d'en jouer. Pas de ça ici. Stephen King n'oublie rien. Et t'emporte sur les pas de Lee Harvey Oswald. Tu le suis, tu l'épies, tu y crois, bien que tu n'oublies jamais que tout ça n'est pas réaliste...et heureusement.
Le jeu de cette lecture consiste à se laisser trimbaler tout en guettant du coin de l’œil un oubli ou une erreur, un décalage, une poussière qui n'aurait rien à faire là...Tu as tendance à aimer les traces de poussière, alors tu n'en as remarqué aucune inadéquate. 

22/11/63, Stephen King, Edition Le Livre de Poche, Traduction Nadine Gassie

lundi 8 décembre 2014

La critique ne tient qu'à un fil

Le grand intérêt de la collection Dada réside dans la manière dont les artistes y sont présentés. On les replace dans leur époque, on les entoure de ceux qui les inspirent, la mise en page très aérée donne envie de rétrécir et d'entrer tout entier dans le monde décrit au fil des pages. Un abécédaire offre la possibilité de se repérer et d'éclaircir les points obscurs. 
La curiosité du jeune lecteur est particulièrement aiguisée par les pages consacrées à la technique de l'artiste. D'une façon très ludique et explicite, les étapes de la création sont détaillées et chacun peut s'essayer à la peinture, au dessin ou à la sculpture à la manière de.
L'opus consacré à Calder ressemble à son travail du début à la fin. La typographie, la mise en page, les couleurs sont à l'image de ses choix de prédilection.


Merci à Babelio et aux Editions Arola d'avoir eu la patience que le fil de ma connexion soit remis en état.

CALDER, au Fil de l'Art, Collectif d'auteurs, Editions Arola, Collection DADA

samedi 6 décembre 2014

La Marmotte et la Tablette

Si tu as pour habitude de mettre ton nez dans l'un ou l'autre de mes tiroirs, tu auras constaté la parcimonie de mes interventions depuis quelques mois - neuf pour être juste - et peut-être auras-tu compris que... j'avais un problème relationnel avec mon fournisseur d'accès à internet. Il a fallu neuf mois à mon FAI pour accoucher d'un beau câble bien portant, et remplacer son brinquebalant prédécesseur.

Avoir besoin d'internet pour avancer dans son travail, alimenter divers sites pour des raisons professionnelles ou personnelles amène à une gymnastique épuisante lorsqu'un simple câble défaille. La 3G du téléphone dépanne mais il est inenvisageable d'écrire un texte sur un écran timbre-poste...pour pallier aux besoins de mon travail, j'ai investi dans une tablette. Youhou, malgré une connexion limitée, l'écran est presque confortable. Je ne me doutais pas de la suite. 

Jusqu'alors j'ai toujours été très proche d'une marmotte, non aucun rapport avec les poils (encore que) ni les dents, c'est du côté sommeil que nous avions des accointances. Depuis de longues années, ma journée se termine par un moment de lecture agréable et les nuits en dents de scie n'ont jamais été mon lot. Je dors beaucoup et paisiblement. Je dormais beaucoup et paisiblement jusqu'à l'intrusion de la tablette. 
Parce que si tu ne le sais pas encore, la tablette te suit, partout, contrairement à ton ordinateur, qui même s'il est portable ne s'incruste pas si facilement sur tes genoux. La tablette s'immisce. Séductrice elle offre de nombreuses possibilités d'occuper ton attention. Comme le livre, elle s’adapte à ta position droite et confortable dans un fauteuil, affalée et de guingois sur une banquette...en revanche, contrairement au livre et même à la liseuse, la tablette est un écran, avec sa lumière, ses couleurs et ses effets. Et mes nuits ne sont plus aussi sereines...bien qu'elle n'ait jamais posé un pixel dans ma chambre.

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/08/30/18906-lutilisation-excessive-tablettes-nuit-sommeil


Ici aussi on explique bien le phénomène: http://www.presse-citron.net/les-ecrans-les-ennemis-du-sommeil/

Ce n'est pas pour rien que la marmotte, elle emballait bien correctement la tablette...
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