jeudi 20 septembre 2012

J'adore Shä

T'as déjà remarqué qu'il y a des livres qui te sautent dessus?
Toi, tu demandes rien, tu regardes distraitement les nouveautés à la bibliothèque et soudain tu sens quelque chose frémir sur l'étagère qui surplombe la table sur laquelle tes yeux sont baissés. Tu lèves la tête prudemment et là, hop tu te retrouves avec une lourde bande dessinée lovée dans les bras. Tu la regardes, elle te sourit, alors tu l'embarques.
A peine rentrée, tu t'installes au soleil et tu l'ouvres.
Tu restes vingt bonnes minutes à regarder ça:

Image internet, Anne Montel























Vingt minutes au moins parce que tu voudrais être sûre que chaque petit dessin est unique. Il l'est. Tu es embarquée, tu rencontres Salomé et Shä et tu les aimes immédiatement. Tu aimes leurs traits, tu aimes leur humour (et pourtant tu peux pas saquer les poneys), tu aimes leurs différences, tu adores le jeu des feuilles mortes, et tout le reste.

Image internet, Anne Montel

Et la dernière page te conforte dans ton idée que parfois les livres te sautent dessus.

Tu peux plonger dans les blogs des auteurs si tu veux:

Shä et Salomé, Jours de pluie, Anne Montel et Loïc Clément, éditions Jean-Claude Gawsewitch

mardi 18 septembre 2012

Comme il en parle

Y en un a qui s'la pète un peu à la radio avec Pascale Clark, qui joue les sales gosses, qui parfois accroche mon oreille, mais souvent m'indiffère. 
Ce qui m'indiffère moins, c'est qu'on le publie facilement. 
Parce que c'est lui. 
Pas parce qu'il écrit des textes inoubliables. Loin de là.
Babelio m'a gentiment proposé son dernier chef-d'oeuvre... le pire de tout, c'est qu'en plus de raconter sa vie, il y recycle ses chroniques matinales. 
Ceci dit, il est lucide le Nicolas:

"Chiant.
-A ce point?
-Pire. A gerber. Le mélange d'amour parfait et de conseils à ton fils: ultra merdique."

Ces quelques vérités lancées par son éditrice doivent être le passage le plus cité du livre, et crois-moi ça fait même pas rigoler les mouettes.

Sans rancune monsieur Babelio, mais je préfère quand vous m'envoyez de jolis textes...


L'amour est déclaré, Nicolas Rey, éditions du Diable Vauvert

samedi 15 septembre 2012

L'autre, funeste miroir

L'enfermement. A deux. Le calvaire.
La Prison de craie est un lieu où non content d'enfermer les coupables, on les enferme à deux. A deux et totalement nus, débarrassés de leurs vêtements, mais aussi de tous autres attributs. Ni miroir, ni crayon, ni écrit, rien dans les cellules. L'autre devient son reflet, l'autre devient l'objet de toutes les haines ou de toutes les convoitises.
L'enferment et l'insupportable promiscuité, l'image de ces corps nus couverts de la poussière blanche des murs de craies, les défis nécessaires pour se prouver qu'ils existent, soulignent l'absurdité de l'emprisonnement. 
L'envers du monde, l'envers de l'humanité, l'enfermement.


Prison de craie, Jean Serrano, éditions De Borée


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