jeudi 20 octobre 2011

Mignon tout plein

Je n'avais jamais lu Barbara Constantine, vu le succès de ses livres, j'étais méfiante. Et j'ai eu raison. C'est joli, c'est gentil, c'est guimauve et bons sentiments. 
J'ai lu vite et jusqu'au bout, curieuse de voir si ce que je devinais, s’avérerait. Tout est prévisible, mais le ton est frais et les images qui trottent dans la tête sont mignonnes.
Mignon, voilà le mot juste, et ce n'est pas nécessairement un compliment.

Nb: peut être utile si tu as besoin de conseils sur la plantation, l'entretien et les façons de cuisiner les tomates.

Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom, Barbara Constantine, éditions Calmann-Lévy


dimanche 16 octobre 2011

Encore un Gallay, et la mer

J'avais beaucoup aimé Les Déferlantes et son ambiance bord de mer en hiver.
J'ai sans hésitation inséré Seule Venise dans mon challenge ABC. C'est pareil mais c'est différent. La mer, l'eau, très présente encore, des solitaires et des solitudes qui se rencontrent. Mais il fait beaucoup plus sombre à Venise qu'à La Hague, on y respire moins, l'oppression est plus forte. 
C'est encore une femme que Claudie Gallay emmène se perdre et se retrouver dans Venise. Ce sont encore des hommes à chats qu'elle y croise.
Je l'ai dit, c'est pareil mais c'est différent.

Seule Venise, Claudie Gallay, éditions du Rouergue

Elle est à toi, cette chanson

Une petite déception à la lecture de mon second opus de la collection. J'aime beaucoup les histoires de chanson. J'aime les gens qui aiment chanter, j'aime ceux qui écrivent des chansons, alors je pensais fredonner à longueur de pages. 
Et je n'ai pas fredonné, tellement pas que je n'avais rien à dire sur ce texte, jusqu'à ce que Minou me rappelle le challenge qu'elle a lancé à propos de cette collection.  
La suite s'annonce meilleure.


L'âme de la chanson, Petite esthétique des refrains populaires, David Gille, éditions Transboréal



vendredi 14 octobre 2011

Petits arrangements entre amis

La vie c'est une succession d'arrangements qui se croisent, se télescopent, s'évitent. On s'arrange. On s'arrange pour ne pas s'arrêter sur toutes les petites déceptions. On s'arrange pour lisser l"ambiance: au boulot, en famille, avec son amoureux, parce qu'on ne va pas se pourrir tous les jours avec des petites choses qui nous agacent, parce qu'on ne va pas gaspiller son énergie inutilement pour expliquer à son collègue de bureau que sa façon de faire n'est pas terrible, parce que pour lui, la nôtre n'est sans doute pas l'idéal. Parce qu'on ne va pas quitter son amoureux s'il déteste le film qu'on aime. Parce qu'on ne peut pas passer entre les gouttes de toutes les réunions de famille.

Il y a ceux qui manient la méthode allègrement et s'en contentent, il y en a qui n'y arrivent pas du tout, il y a une majorité d'entre-deux, pour qui des fois ça suffit et d'autres fois c'est intolérable, de s'arranger.

Cet été-là, c'est le grain de sable qui enraye la machine. C'est le détail qui met chacun devant sa propre solitude. 
Trois couples, amis, un week-end à la mer, comme tous les ans. Sauf que cette année, ils se voient.

Ce n'est pas triste, ce n'est mélo, ce sont des histoires d'amour et d'amitiés, si simples et si compliquées.

























Cet été-là, Véronique Olmi, éditions Grasset

jeudi 13 octobre 2011

K tastrophique

Je m'attendais à une parodie grinçante et drôle, je suis tombée sur un texte pour ados fans de séries californiennes. 
Ben zut alors.
C'était le K du défi.

Rêves de garçons, Laura Kasischke, éditions Christian Bourgeois, traduction Céline Leroy

lundi 10 octobre 2011

L'autre Mankell

Le Mankell que tout le monde connaît, promène son inspecteur Wallander au travers d'enquêtes les plus éprouvantes les unes que les autres. On sait, en le côtoyant, qu'il aime les personnages cabossés, les univers reculés, les paysages de Scanie. On sent bien qu'il est le cousin proche de son inspecteur, on devine son humanité au fil des livres, on l'imagine vieillir et s'émouvoir. 
Et puis, on lit Les chaussures italiennes. Pas de Wallander dans les parages. Pas de crimes horribles. Un roman.
Un roman à la lecture duquel j'ai été tentée d'habiller Fredrik Welin des traits ridés et du regard profond de Henning Mankell.
Tu sais que je ne raconte que très rarement les livres, je préfère souffler sur les sensations qu'ils offrent. Celui-là donne envie de regarder en arrière, sans nostalgie, juste avec recul et honnêteté. Il caresse le coeur et fait fredonner, alors qu'il assied le lecteur face à des réalités peu réjouissantes d'ordinaire.
Je ne sais pas si tu as vu Les invasions barbares, il lui ressemble. La même trempe, la même douceur, la même horreur sans révolte. 
Plus tu lis, plus ton ventre se tord. Comme quand tu attends une nouvelle importante. Comme quand tu attends ton amour. Comme quand tu attends un résultat. Et dans le même temps il t'enveloppe: un cocon, un peu froid par moment et qui se réchauffe les pages suivantes.
Il bouleverse.   

Les chaussures italiennes, Henning Mankell, éditions du Seuil, traduction Anna Gibson

vendredi 7 octobre 2011

Une douceur à laisser fondre sur la langue

Un livre de printemps, un peu midinette...mais tellement suave. 
Il y a celles et ceux qui détestent sa facilité, et les autres dont je fais partie qui l'ont savouré, plutôt dévoré. 
C'est un film de Lelouch, c'est Nathalie Baye dans En toute innocence, c'est le sourire de Julia Roberts, c'est un café gourmand sur une terrasse.
C'est Valérie, relookée par ses copines pour ses quarante ans, qui plutôt que de monter dans le bus qui l'emmène au boulot, marche jusqu'à la gare et s'achète un billet de train. 
C'est toute la simplicité de la vie, c'est ne plus accepter ce qui contraint et suivre ses élans, c'est dire oui à un sourire. 
Oser. 
Etre.
Croquer.
Mordre.
Si tu te laisses emmener, c'est un vrai câlin ce livre.

Les poissons ne connaissent pas l'adultère, Carl Aderhold, éditions  JC Lattès

mercredi 5 octobre 2011

J comme jamais contente

La râleuse est de retour. 

Le livre de Jonas Jonasson était parfait en J dans mon challenge ABC, deux J pour le prix d'un, un titre qui titillait mon imagination, une photo en couverture un peu étrange, et encore une fois tout tombe à plat. 
C'est l'histoire d'Allan, un centenaire assez loufoque qui fuit sa maison de retraite le jour de ses cent ans. Ce qui lui arrive par la suite, de rencontres incongrues en rebondissements "monthy pythonesques" est plutôt agréable à lire et drôle. Tout ceci est entrecoupé de flash-back illustrant les cent ans de cette vie hors du commun. Une ou deux premières anecdotes inattendues et ensuite tout est construit sur le même rythme, le même schéma et les mêmes historiettes, transposées selon l'époque et leur lien avec la grande Histoire.
Cela m'a lassée rapidement.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et se fit la malle, Jonas Jonasson, éditions  Presse de la Cité, traduction Caroline Berg

lundi 3 octobre 2011

L'été Despentes douce

Pas vraiment douce en fait. Je n'avais jamais rien lu de Virginie Despentes, et je n'avais rien lu sur ce livre-là. Apocalypse Bébé. Je savais pour le prix Renaudot, et je savais qu'il avait été beaucoup lu.
Et je crois que je n'aime pas beaucoup ce livre. Plutôt je ne suis pas adepte du style Despentes. Ce style qui se veut un peu trash, un peu la fille du milieu qui sait comment tout se passe et qui ne s'offusque de rien, qui écrit comme on parle dans ce monde de toxicos qui se croient totalement libres quand ils sont totalement dépendants de tout.
J'avais deviné la fin assez vite en plus.


Apocalypse bébé, Virginie Despentes, éditions Grasset
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