Il est des livres dont on sait dès qu'on les a dans les mains qu'ils nous mèneront au bout du monde. Jon l'Islandais, c'est encore plus.
On fait sa connaissance alors qu'il est âgé de sept/huit ans et on le suit jusqu'à la fin de sa vie. Et quelle vie. Une vie d'enfant esclave enlevé à sa terre d'Islande pour être au service de la bourgeoisie de Bristol. Son seul objectif: retrouver sa mère.
On est au XVème siècle. Il n'y a que la mer pour partir. Et on le suit, la marine de l'époque, le bouche à oreille qui dit qu'un Christophe Colomb de Gène a découvert les Indes. Ceux qui y croient. Ceux qui n'y croient pas. Ceux qui, comme Jon en rêvent. Et sa vie, ses amours, ses ivresses, ses batailles, ses déceptions; on oublie parfois qu'au XVème siècle des hommes et des femmes vivaient, et mouraient, de la peste, de faim, de froid. On les voit en peinture, on omet de les imaginer en chair et en os.
C'est ça, Jon l'Islandais, les gens du XVème en vie.
Jon l'Islandais, Bruno d'Halluin, éditions Gaïa
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