lundi 16 décembre 2013

Moi aussi, sur le rivage

Je ne comprends pas bien quel est mon problème avec Murakami. Je lis sans me lasser, je suis fascinée par moments, et pourtant je n'arrive pas à aimer. Je dois passer à côté d'un truc.
Au fil des pages, je sens monter un malaise identique à celui qui me clouait dans mon fauteuil lorsque courageuse et laborieuse étudiante de cinéma j'allais voir les films de Kurosawa. Y a quelque chose qui m'échappe dans la culture de l'onirisme mais je ne sais pas exactement quoi.
Je trouve très déstabilisant de ressentir à la fois malaise et fascination, d'avoir envie de passer à autre chose mais de ne pas pouvoir m'empêcher d'aller jusqu'au bout, de cauchemarder autour du livre pour mieux le reprendre le lendemain, et de finalement n'en garder quasiment pas de trace, sauf cette sensation étrange de dualité.
Il serait un peu sorcier ce Murakami, que ça ne me surprendrait qu'à peine.


Kafka sur le rivage, Haruki Murakami, éditions 10/18, traduction Corinne Atlan

2 commentaires:

  1. J'ai adoré celui-là.
    J'ai adoré les précédents.
    Je n'ai pas encore adoré ces derniers (pas lu), mais ça va venir. Pas de bile, Bill. Comme une évidence. Haruki et moi, on marche à fond. L'onirisme et ses rêves littéraires, j'accroche. Totalement. Les yeux fermés, même si c'est plus difficile à lire...

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  2. Oui c'est comme ça, ça ne s'explique pas, heureusement !
    Tu restes un mystère pour moi, de t'obstiner à lire en ayant un peu le mal de mer, la nausée et l'envie de rependre de ce chocolat quand tu as la crise de foie.
    Pour Murakami c'est tout où rien, je crois. Rester en dehors n'a pas d'interet sauf celui de se voir en dehors.
    Mais entrer dedans c'est très très périlleux aussi...C'est physique ce que j'en ai ressenti et quel désarroi de devoir sortir de ce monde. Je n'ai jamais vécu de telles impressions auparavant.Ensorcelée, oui
    un symdrome Alice au pays des merveilles.

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