samedi 18 février 2012

Jean-Baptiste



























La première fois que j'ai croisé Adamsberg, il pistait des rats, enfin il avait les puces, il cherchait les rats. La peste. Il avait parlé aussi d'un diamant qui illuminait un sourire et de galettes à la peau de lait.
Il me semble qu'il voyait encore Camille, à cette époque.
On était revenu sur d'anciennes histoires, un type qui se déguisait en femme et qui sentait la pomme séchée, on a pas mal tourné autour de Danglard, un peu Camille. J'ai su qu'il avait croisé un loup-garou aussi.
Je me suis souvent retrouvée dans ses parages, je ne suis pas sûre qu'il m'ait remarquée, mais je me souviens d'un cerf, gigantesque, en Normandie. Et tant d'autres choses.
Cette fois, j'ai vraiment compris qu'il ne pelletait jamais les nuages sans raison. Qu'il était devenu un vrai "papa-pigeon", et qu'il ne craignait absolument rien, ni la Mesnie Hellequin, ni de risquer sa peau pour les justes. Je m'en doutais déjà. Cette fois c'est sûr.
Je passerais bien un moment à regarder les vaches avec lui.
"Il se glissa hors de la chambre jusqu'à la cave. Là, en montant sur un tonneau, il atteignait une petite lucarne poussiéreuse, seule ouverture qui donnait sur une portion de pré à vaches. Il avait le temps, il attendrait.
En rejoignant prudemment la maison Vendermot quand sonnait l'angélus, il se sentait satisfait. Trois vaches avaient bougé, pas moins. Et sur plusieurs mètres encore, sans décoller les naseaux de l'herbe. Ce qui lui paraissait un excellent signe pour l'avenir d'Ordebec."

L'armée furieuse, Fred Vargas, éditions Viviane Hamy

8 commentaires:

  1. Il a du charme celui là !

    (Je n'ai pas vu les adaptations ciné ou télé ?? avec ..ah zut...cet acteur qui joue Braquo non ne me dites pas que j'oublie son nom !!!)

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  2. J'avais vu Pars vite et reviens tard au cinéma, José Garcia en Adamsberg, si je n'm'abuse. Je n'avais pas détesté le film (contrairement à pas mal de critiques), mais j'y avais vu un Adamsberg plus jeune et plus clean que ce que j'imaginais.
    Je préfère le mien.

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  3. je crois qu'il y a eu un film avec JH Anglade en Adamsberg ( c'est le nom que je cherchais, c'est pourtant un acteur que j'aime bien).

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  4. J'ai bien suivi au début le commissaire rêveur, puis franchement, le "truc" m'a lassée. Pas de plaisir au dernier que j'ai lu. Je ne suis pas sûre de m'y remettre !

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  5. J'aime bien aussi parce qu'on reconnait le type. On le piste ou bien c'est lui. Et même ceussent qui disent c'est pas bien Vargas, moi je dis c'est bien, c'est du Vargas.

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  6. Lors de ma première rencontre avec Adamsberg, ce dernier pistait un homme qui dessinait des cercles bleus dans la capitale. Intéressant !

    Et Jean-Hugues Anglade en Adamsberg, j'aime beaucoup. Genre mini-série à la télévision où 3-4 livres de Vargas ont été repris.

    J'ai bien aimé aussi la version avec José Garcia, Pars vite et reviens tard...

    Au final, j'ai du plus voir ses adaptations télé, mais je reviendrai un jour aux romans originelles de Fred Vargas.

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  7. Il y a peu, je ne lisais presque plus. Je ne trouvais plus la flamme.
    J'ai pris un Vargas à la bibli, et Zou....le plaisir est revenu, cela se lit tellement facilement et j'ai pu enchaîner sur d'autres auteurs. De plus, j'aime bien l'auteure, je l'ai entendue et lue en interview. Je crois que j'ai adoré le premier que j'ai lu, les gars en cohabitation dans une baraque dont des Thésards, en anthropo et/ou archéo-histoire, champ d'étude de Vargas elle même. Je me suis sentie de la famille, adoptée, hop, pour toujours.

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  8. Bonsoir, c'est grâce à l'Armée furieuse que j'ai fait la connaissance d'Adamsberg, je compte continuer à le croiser quelque part. Bonne soirée.

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