vendredi 13 janvier 2012

Border line

C'est être funambule sur la tangente de la raison et la déraison.
C'est l'atrocité de l'irrémédiable.
C'est un texte si court que tu réalises mal qu'il puisse contenir tout ça. En si peu de mots.
C'est Véronique Olmi, sans fioritures cette fois. 
"On s'efforce de vivre du mieux qu'on peut mais tout ça disparaît aussitôt. On se lève le matin mais ce matin-là n'existe pas plus que la nuit d'avant que tout le monde a déjà oubliée. On avance sur des précipices, je le sais depuis longtemps. Un pas en avant. Un pas dans le vide. Et on recommence. Pour aller où? Personne ne le sait. Tout le monde s'en fout."

Bord de mer, Véronique Olmi, éditions Actes Sud

2 commentaires:

  1. J'aime le court qui tonne.

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  2. C'est étrange : j'ai lu un Véronique Olmi que je ne parviens pas à chroniquer. je trouve qu'elle assène pas mal de choses dans ses livres, manifestement de qualité un peu inégale à en juger par les billets que je lis. Mais j'ai envie d'en découvrir plus sur cet auteur!

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