vendredi 11 novembre 2011

Iran

Quand j'étais petite, l'Iran, c'était la guerre. Les rares fois où j'en voyais des images, ça me terrifiait.

Plus tard l'Iran s'est matérialisé avec B., un client du matin au bar. Il était très beau, il parlait peu, buvait du café, lisait notre Libé, puis l'Equipe et s'en allait jouer aux échecs. Un beau mystère. Et parfois, il s'arrêtait le soir, et là après quelques verres, il parlait.
Beaucoup.
De ce pays qu'il avait fuit. Qu'il aimait, mais qu'il détestait aussi. Il disait que ça lui fendait le coeur mais il n'y retournerait jamais. J'entends encore son bel accent grâce auquel je n'avais plus du tout peur de l'Iran.

Ensuite j'ai lu Persépolis (de Marjane Satrapi). Un autre regard, assez proche de celui de B.

Et aujourd'hui, Le goût âpre des kakis. Exquis. Délicieux. L'Iran du coeur, l'Iran des Iraniens et des Iraniennes, léger. Et lourd, leur coeur.

Le goût âpre des kakis, Zoyâ  Pirzâd, éditons Zulma, traduction Christophe Balaÿ

4 commentaires:

  1. Je ne connais pas ces auteurs, mais ton texte me donne envie de les lire ! J'ai toujours été attirée par la haut degré de civilisation en Iran, mais tant rebutée par les ayatollahs ... je n'ai jamais songé m'en approcher plus ! La littérature pourrait m'en ouvrir la porte ... Merci !

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  2. Un livre plein d'iraniens et surtout d'iraniennes et de petites choses qu'on se croirait irannienne dans un salon, une cuisine, un restaurant, et surtout à trier les herbes, comme elle dit

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  3. Bonjour,
    J'ai déjà noté ce titre, mais tu me le rappelles en mémoire. Voilà fort longtemps que je te suis même si je reste très discrète. Ton espace est un enchantement! Un grand merci pour ce beau partage car je me sens très proche de tes affinités de lecture.
    Belle fin de semaine.

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  4. Merci pour ce message qui me touche beaucoup.

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